Le froid l’indiffère, dans sa cage de verre
Où tôt dès le matin, elle vient, s’y éteint,
Reste pourtant fière et pour toujours persévère
À suivre son destin des rêves enfantins.
À suivre son destin des rêves enfantins.
Même sous la neige, tourne son vieux manège.
Elle n'a plus d'argent et son faste d'antan
Quitta le cortège, mais comme elle protège
Ses dorures du temps et ses chevaux flottants.
Elle n'a plus d'argent et son faste d'antan
Quitta le cortège, mais comme elle protège
Ses dorures du temps et ses chevaux flottants.
Et assise à sa caisse, où passa sa jeunesse,
Elle qui la donna à ceux qui tournent là,
Contre simple pièce, que sans mot, ils lui laissent,
Elle qui la donna à ceux qui tournent là,
Contre simple pièce, que sans mot, ils lui laissent,
Elle écoute le glas de ses jours sans éclat.
Et sa triste gloire de n'être qu'illusoire,
Ou de n’avoir bâti qu’un abri de vernis,
Ou de n’avoir bâti qu’un abri de vernis,
Qu'une tour d'ivoire pour rêves qu'on veut croire,
Tourne en rond, jour et nuit, en des tours infinis.
***
Вольный перевод НБСа
Заколдованный круг
В летний зной и в мороз нет ни жалоб, ни слез,
Хоть стеклянный острог с ней подчеркнуто строг.
Но довольна вполне, что еще «на коне»
И наводит мосты для ребячьей мечты.
Под дождем и в метель колесит карусель,
Как старушка дыша. За душой - ни гроша.
Нет былых кавалькад, только прошлого клад
Охраняется ей при поддержке коней.
Мимо кассы года утекли, как вода.
Их сменяла она для кружащихся на
Горсть потертых монет и кривой турникет.
И давно сочтены дни ушедшей весны.
У царицы продаж царство – зыбкий мираж.
Замки – серый песок, что усыпал висок.
Мир манежный прозяб, но без грез жить нельзя,
И кружит на ветру заколдованный круг.