Victoire à la Pyrrhus
Il était le royaume à vaincre et à rejoindre
Celui qu'elle voulait à tout prix envahir
Il était au loin mais il n'était rien de moindre
Que le reflet parfait de tous ses vrais désirs.
Elle observait ses pas, tentant de les comprendre
Sans être aperçue et sans qu'on prête intérêt
À ses faits et gestes et multiples méandres
Pour l'atteindre, le voir...sinon elle en mourrait.
Et lui tout à sa gloire, il ne voyait la dame !
Il orchestrait ses pions, soldats obéissants,
Construisait son futur de vils joutes infâmes
Et ne voyait cet or, approchant dans le sang.
Il pensait dominer son destin, sa fortune
Mais l'histoire prit fin, il tomba dans ses seins !
- Tout deux vaincus alors, et de victoire aucune !
Gagner tout, c'est aussi perdre au son du tocsin.
Et sans plus de quêtes ni pour l'un ni pour l'autre,
Plus de pouvoir à prendre ou plus d'âme à saisir
Dans les larmes, cœurs las, tous les deux, ils se vautrent
Sachant qu'ils sont sans fin et bourreau et martyr.
***
Пиррова победа
Он был - как королевство для захвата,
Вторжения извне, любой ценой.
И в том была она не виновата,
Что цели не хотелось ей иной.
Она следила за его ходами -
Украдкой, силясь планы разгадать.
И до смерти хотелось первой даме
Познать победы быстрой благодать.
А он, ее в упор не замечая,
Командовал маневром войсковым.
И будущее строилось мечами,
И золото скрывали кровь и дым.
Он думал, что судьба ему покорна,
И вдруг – конец, проиграна война.
У белой леди нынче узник черный,
Но суть победы этой не видна.
И нет теперь в застывшей жизни смысла.
Чего желать? О чем мечтать на сон?..
Их путь по кругу - он слезами выстлан,
И вертится мучений колесо.